subit de nombreux dommages. Un vaste incendie se développa à l'arrière du navire et celui-ci, à la dérive, s'échoua à Mina Saqr. L’équipage, réfugié à l'avant fut sauvé et le navire déchargé et remis à flot fut remorqué à Singapour pour y être réparé. En chemin il subit encore une attaque des Pasdarans, les guérilleros intégristes Iraniens.
Après l'achèvement des travaux de rénovation et des essais en mer, le navire mis lecap sur Kharg Island, dans le Golfe Persique, pour un nouveau chargement.
Il repartit le 10 janvier 1991, faisant route vers l'Europe via le Cap de Bonne Espérance. Après une escale à Las Palmas et une escale plus longue, en attente d’instructions, à Cadiz, le navire arriva à Gênes le 8 mars, mouillant dans la rade jusqu'au 7 avril. Du 7 au 9 avril le Haven s'amarra à la plate-forme de déchargement en mer de Porto Petroli pour décharger partiellement son pétrole brut et retourna en rade en attendant des ordres.
Il fût décidé que le pétrole brut resté dans les citernes latérales serait transféré dans les citernes centrales. Le premier transvasement fut effectué le 10 avril sans le moindre problème; le deuxième transvasement commença au matin du 11 avril vers 11 h 20.
Vers 12 h 30 des secousses, vibrations et bruits métalliques se firent entendre dans la partie avant et soudain une violente explosion avec un important dégagement de fumée et de flammes se produisit. Une partie du pont principal, soit environ le tiers de la longueur du navire fut projeté à la mer et repose par 90m de fond. La position est 008° 45’ 01.71”E; 44° 22’ 09.23”N.
Au moment de l’accident il y avait dans les citernes du Haven encore 144'244 tonnes de pétrole brut Heavy Iranian Oil (suffisant pour produire 40 millions de litres d'essence, ce qui permettraient de couvrir, en voiture, 100 fois la distance entre la terre et la lune) et 1.223 tonnes de combustible pour la propulsion du navire (gasoil et diesel).
Le commandant Petros Grigorakakis et quatre autres personnes (trois membres de l'équipage et un technicien) perdirent la vie dans l'incendie qui suivi la première explosion. De nombreuses embarcations se portèrent au secours du navire et sauvèrent le reste de l’équipage et des techniciens qui se trouvaient encore à bord, tandis que l’incendie se propage.